Reboutement : le rebouteux, ses techniques,
ses pratiques et son histoire
Tout ce qu’il y a à savoir sur le reboutement, ses techniques et le métier de rebouteux
Voyagez dans le temps et découvrez l’histoire et les techniques du reboutement, une pratique ancestrale toujours d’actualité ou préparez-vous à suivre une formation en reboutement en apprenant tout ce que vous devez savoir sur cette pratique unique.
Sur cette page vous trouverez les sections suivantes :
Contactez dès maintenant Régis Narabutin, Rebouteux-Formateur
Ne manquez pas la prochaine formation en reboutement !
(nombre de places limitées)
Comprendre le reboutement avant de suivre une formation
REBOUTEMENT, –bouttement, rebuttement, s.m., action de repousser, de chasser :
E de pecche reboutement.
(Pierre de Peckam, Rom. de Lumere, Brit. Mas. Harl. 4390, f° 32d.)
— Difficulté — Refus — Dommage, détriment
(Source : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses En dialectes du IXe au XVe siècle, par Frédéric Godefroy, 1881)
Dans le morbihan, le reboutement était connu sous le nom de hannequinage (Gustave de Closmadeuc, 1861) ; possiblement du breton an eskernaj, litéralement « l’ossage » (c’est-à-dire le contraire de « désossage »).
Histoire et origine du reboutement
Le reboutement est un ensemble de pratiques ancestrales appelées des « Tournemains », qui, par une action mécanique rudimentaire et néanmoins efficace, permet de redonner au corps une meilleure tenue, une réoxygénation des tissus et un état satisfaisant dans les meilleurs délais.
L’histoire du reboutement est ancienne et cette pratique a évolué au fil du temps. En voici un bref aperçu chronologique :
- Origines anciennes : Le reboutement a des racines anciennes et remonte à l’Antiquité. Les Égyptiens, les Grecs et les Romains utilisaient dèjà des techniques manuelles pour traiter divers maux.
- Moyen Âge : Au Moyen Âge, de nombreux ossiers, ou videurs de vésicules selon les spécialités de chacun, pratiquaient des techniques de reboutement pour atténuer les blessures et les douleurs musculaires.
- Développement moderne. Le reboutement a été codifié et développé en tant que discipline médicale au XIXe siècle en France. Le rebouteux, ou expert en reboutement, utilisait des manœuvres manuelles pour traiter diverses affections.
- Pratique contemporaine. Aujourd’hui, le reboutement est pratiqué par des professionnels de la santé, tels que les kinésithérapeutes, les ostéopathes et les chiropraticiens, pour traiter les douleurs musculaires, les problèmes articulaires et d’autres affections. Il est également utilisé comme technique de bien-être par les spécialistes rebouteux traditionnels.
L’histoire du reboutement montre son évolution à partir de pratiques traditionnelles vers des approches de plus en plus ciblées et fonctionnelles. Cette technique continue d’être utilisée pour aider les personnes vers un retour à l’équilibre et à améliorer leur qualité de vie .
Contactez dès maintenant Régis Narabutin pour ne pas manquer la prochaine formation en reboutement (nombre de places limitées).
Reboutologie, reboutement et Reboutement PMF
Le reboutement, la reboutologie et le reboutement PMF sont des termes qui désignent une même technique de massage qui vise à travailler sur les articulations, les muscles et les nerfs.
- Reboutement : le reboutement est le terme le plus ancien et le plus générique. Il désigne une pratique qui consiste à travailler surl les articulations et les muscles pour améliorer le bien-être. Les rebouteux utilisent généralement leurs mains, leurs doigts, leurs coudes ou leurs genoux pour effectuer des pressions, des massages ou des torsions.
- Reboutologie : La reboutologie est une méthode de reboutement modernisée qui a été développée par Michèle Fioletti, une rebouteuse suisse. Elle se distingue du reboutement traditionnel par son approche plus douce et plus précise. Les reboutologues utilisent une technique de toucher spécifique qui permet de libérer les tensions et de rétablir la circulation sanguine.
- Reboutement PMF : Le reboutement PMF est une variante de la reboutologie qui a été développée par le docteur Pierre-Marie-François (personnage controversé dont le titre de médecin était en réalité lié à des pratiques déjà existantes en reboutement). Il se distingue du reboutement traditionnel par son focus sur les muscles. Les rebouteurs PMF utilisent une technique de massage qui vise à relâcher les muscles tendus et contractés.
Différences entre les trois termes
En résumé, les trois termes désignent une même technique, mais il existe quelques différences entre eux :
- Le terme « reboutement » est le plus ancien et le plus générique.
- La reboutologie est une méthode de reboutement modernisée.
- Le reboutement PMF est une variante de la reboutologie qui se concentre sur les muscles.
Efficacité du reboutement
L’efficacité du reboutement est difficile à évaluer, car il n’existe pas d’études scientifiques à grande échelle sur ce sujet. Cependant, de nombreuses personnes témoignent de l’efficacité du reboutement pour soulager les douleurs articulaires, musculaires et nerveuses.
Précautions
Le reboutement est une technique sûre pour la plupart des personnes. Cependant, il est important de consulter un médecin avant de se faire rebouter si vous avez des antécédents médicaux.
Qu’est ce qu’un rebouteux ?
REBOUTEUX, REBOUTEUSE nom
Étymologie : xixe siècle. Dérivé de rebouter.
Dans les campagnes, personne qui, sans être médecin, remet les membres foulés ou luxés, réduit les fractures, etc. grâce à des connaissances et des pratiques empiriques. Le rebouteux du village. (On rencontre aussi Rebouteur.) (Source : Académie Française.)
Étymologie du substantif rebouteur
Étymologiquement, le terme « rebouteur » (rebouteux de nos jours) signifie « celui qui repousse » et le substantif semble avoir obtenu le plus de popularité dans les récits et les ouvrages du XVIIIe siècle (sources : collections de la bibliothèque nationale de France). Les archives conservent de précieuses informations sur ces soignants d’autrefois, tantôt bailleuls (1723), bailleurs (1760), bâailleurs, renoueurs (1696), chirurgiens-renoueurs (1726), adoubeurs (1753), radoubeurs (XVIe siècle), remancheurs (1927), rabouteurs (1835), reboutou (1886), guaritots (XIXe siècle), remettoux, rhabilleurs (1643), poutingoun (1723), ou encore rebouteurs et rebouteux, détenteurs de cette pratique jadis commune du sud de la France jusqu’aux frontières de la Belgique.
Le rebouteur à travers les archives
À l’époque de l’Ancien Régime, on distinguait les rebouteurs et les Maîtres rebouteurs, dont les derniers exerçaient aux côtés des chirurgiens et jouissaient même d’un statut similaire au leur, comme en témoigne ce texte de 1773 :
Un sieur Ob(j)ois exerçois ce talent, é pospéroit dans la paroisse de Mons en Chaussée [actuelle commune de Estrées-Mons]. Il falloit aussi qu’il joignit quelques connoissances raisonnées de son métier à son expérience, puisqu’il avoit été reçu Maître Rebouteur par Lettres du 5 juin 1741, à la charge de garder les Statuts de Chrirurgie. (Causes célèbres, curieuses et intéressantes, de toutes les cours souveraines du royaume, avec les jugemens qui les ont décidées, publié par Lacombe, Paris 1773)
Un autre document de 1777 mentionne également le Rebouteur et le Médecin :
Le trois de novembre suivant, elle tomba dans sa cour, le genou à terre, sentit une grande douleur, & crut avoir quelque chose de luxé. Elle vient ay Rebouteur d’Arras; il lui assura qu’elle n’avoit rien de dérangé, & lui ordonna des cataplasmes, dont elle fit usage pendant cinq semaines, au bout desquelles elle consulta un Médecin de la même ville.
(La Théorie du chirugien, ou Anatomie générale et particulière du corps humain. Tome 2 […] rédigé et publié par M. Durand, ancien chirurgien aide major des armées du Roi, en 1777)
Un troisième ouvrage énumère les diverses professions médicales impliquées dans le traitement d’un éventail de maux et de maladies :
Une salle est disposée pour y recevoir les blessés ; le sieur Dumont, le grand rebouteur (alias Jacques Dumont de Val-de-choux alias de Valdajou, alias Val-des-Choux, décédé le 30 janvier 1780) ; les médecins, chirurgiens & autres gens de l’art, sont retenus pour s’y trouver en nombre compétent ; des ustensiles & instruments sont prêts […]
(Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la république des lettres en France, depuis MDCCLXII jusqu’à nos jours. Tome 20, Bachaumont, Louis Petit de – 1690-1771. Publié entre 1780 et 1789).
Les rebouteurs et les rebouteuses étaient des figures populaires et assumaient un rôle essentiel dans la prestation des soins de santé de l’époque. Leur expertise s’appuyait soit sur des connaissances transmises de génération en génération, soit sur une formation acquise par l’expérience.
Le rôle du rebouteux d’aujourd’hui
Le Rebouteux aujourd’hui s’est professionnalisé pour répondre au plus près des attentes des gens et des maux rencontrés. Il utilise pour cela des méthodes empiriques, rarement enseignées ou dévoilées et c’est une opportunité rare de pouvoir apprendre auprès de l’un d’eux.
Les rebouteux sont souvent consultés pour des problèmes musculo-squelettiques, tels que les entorses, les foulures ou les fractures. Ils peuvent également être consultés pour des problèmes de santé liés au bien-être, tels que les migraines, les vertiges ou les problèmes digestifs.I
Le reboutement ne saurait remplacer un acte médical, en revanche c’est un excellent complément à la médecine dite allopathique. L’action du Rebouteux est avant tout préventive même s’il est d’usage de le consulter de façon curative, il permet de se maintenir en condition physique optimale, d’améliorer des performances sportives et même dans certains cas de prolonger une carrière professionnelle active.
Critères à prendre en compte pour choisir un rebouteux
- La formation du rebouteux
- L’expérience du rebouteux
- Les avis des clients
Conseils pour se faire rebouter en toute sécurité
- Consulter un médecin avant de se faire rebouter : si vous avez des antécédents médicaux, il est important de consulter un médecin avant de se faire rebouter.
- Expliquer au rebouteux vos antécédents médicaux : il est important d’expliquer au rebouteux vos antécédents médicaux afin qu’il puisse adapter sa technique.
- Écouter votre corps : si vous ressentez une douleur ou un inconfort, n’hésitez pas à en parler au rebouteux.
Reboutement et médecine : Les rebouteux ne sont pas des médecins
Il est essentiel de rappeler que le rebouteux ne doit pas être confondu avec un médecin, car il ne possède pas les qualifications nécessaires pour effectuer des tâches médicales.
Cependant, grâce à ses connaissances et compétences, il contribue au bien-être musculaire en utilisant des techniques manuelles de reboutement.
Quelques exemples de techniques de reboutement
Voici quelques exemples de techniques de reboutement utilisées par les rebouteux :
- Le décordage : La technique du « décordage » repose sur une mobilisation localisée, sèche et rapide, de faible amplitude d’une structure anatomique osseuse ou tendineuse à laquelle on applique un ébranlement ’’vibratoire’’, comme pour faire vibrer la corde d’une harpe. C’est une technique qui permet de décompenser certaines parties du corps qui sont douloureuses, soit lorsque l’on fait des mouvements qui ne sont plus naturels, soit lorsqu’on les sollicite durant la recherche des douleurs. Elle a été modélisée par Jean Moneyron dans les années 1940 et en a fait da technique principale (enseignée en kinesithérapie et ostéopathie).
- La méthode d’éviction du sang noir ou Dénouage musculaire : C’est une méthode double qui permet de suivre le trajet des méridiens selon le sens qui leur est consacré. D’une part vous insistez sur des points précis dits primaires car parfaitement connus et d’autre part vous réalisez une action sur des points dits intermédiaires entre chaque méridien !
- Le Relâchement Tissulaire : C’est une technique qui a été mise au point dans les années 1950 par Lawrence Hugh Jones qui remarqua que les points de tension appelés aussi « Tender Points® » (Appellation communément admise) n’étaient pas douloureux spontanément mais d’avantage à la pression lorsque la partie en question était sollicitée.
- Les applications : C’est une technique qui est à l’inverse de la kinésithérapie et qui s’utilise lors de la perte de la mobilité. C’est ce que l’on appelle une technique d’inhibition tissulaire car son intérêt réside dans le fait que c’est une opération que l’on réalise lorsque d’autres techniques ne peuvent être réalisées du fait de l’inconfort qu’elles génèrent. Elle s’applique en toute première indication lors de l’excès de tension.
Les 5 types de reboutement
Il existe 5 types de reboutement :
- Le reboutement postural : Un corps obliqué et bloqué entraînera incontestablement des coxarthroses ou gonarthroses (Arthrose du genou), des sciatiques et hernies discales, des entorses à répétition, des douleurs chroniques alors qu’il ne vous faudra qu’une seule séance de 15 mn pour redresser le corps de façon pérenne. La technique est reproductible et le résultat est aussitôt mesurable.
- Le reboutement articulaire et nerveux : Il s’agit de réaligner les articulations du corps pour soulager la douleur et restaurer la mobilité. Vous viendrez à bout des restrictions d’amplitudes et vous redonnerez à votre client la liberté articulaire physiologique pleine et entière de ses mouvements. Cette pratique est réalisée sans manoeuvres brutales et sans douleur. Cette forme de Reboutement vous permettra le libérer les schémas de communication véhiculés jusqu’au Système Nerveux Central par l’intermédiaire des nerfs.
- Le reboutement musculaire : Cette technique vise à détendre les muscles tendus et à réduire les douleurs musculaires. Vous serez alors en mesure de récupérer les balancements articulaires limités et soulager les douleurs tenaces.
- Le reboutement viscéral : Il s’agit de réaligner les organes internes pour améliorer leur fonctionnement et soulager les douleurs abdominales. Vous actionnerez, par des méthodes vibrationnelles notamment ou de « décollement », les organes qui causent dans près d’un cas sur deux, des douleurs dorsales provenant du « stress fonctionnel » d’un ou plusieurs organes. Ces pratiques vous permettront alors de diminuer voire de mettre un terme à toute une typologie de problèmes variés.
- Le reboutement crânien : Cette technique vise uniquement à équilibrer les forces hydrauliques du crane grâce à un toucher de détente, le Toucher Haptique. Grâce à un toucher très délicat, les pratiquants vont pouvoir sentir le Mouvement Respiratoire Primaire. Ils arriveront à évaluer son amplitude, sa symétrie et sa qualité près du crâne et du sacrum, là où la dure-mère (La méninge extérieure) est attachée aux os.
Chaque type de reboutement a ses propres méthodes et techniques spécifiques. Le choix du type de reboutement dépend des besoins et des troubles du client.
A noter qu’il est important de consulter un professionnel de la santé qualifié pour déterminer la meilleure approche de reboutement en fonction de la situation individuelle.
Quelques pratiques illégales
Les pratiques rebouteuses énumérées ci-dessous sont strictement interdites en France et ne feront l’objet ni d’application ni d’enseignement au cours de cette formation en reboutement. Elles sont uniquement mentionnées à des fins d’information et de sensibilisation :
- Les cataplasmes, lesquels consistent à appliquer une substance chaude ou froide sur une zone du corps.
- Les potions et les remèdes qui consistent à boire une préparation à base d’herbes ou d’autres ingrédients.
- La prescription de médicaments ou de tout autre pratique relevant de la médecine conventionnelle.
- Les forçages et « craquements« .
Comment devenir Rebouteux ?
Pour devenir rebouteux, il n’y a pas de formation spécifique obligatoire en France. Cependant, il est fortement recommandé de suivre une formation en présentiel auprès d’organisme reconnu en reboutement ou d’une personne qui officie quotidiennement en tant que tel comme Régis Narabutin.
En plus de la formation, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir une connaissance parfaite de l’anatomie et de la physiologie humaines. Les supports de cours sont didactiques et permettent une intégration facile du contenu. Il est également important de développer vos qualités humaines, telles que l’empathie, l’écoute et la patience.
Une fois que vous avez terminé votre formation, vous pouvez commencer à exercer en tant que rebouteux. Il est important de trouver un référent sérieux qui pourra vous guider et vous accompagner dans votre pratique.
Ressources sur le reboutement
Vieux livres, manuscrits, cartes postales
- Gallica : Rebouteur, Rebouteux, Reboutement
Ouvrages récents
- « La reboutologie : une approche globale de la santé » de Michèle Fioletti (2022)
« Le reboutement PMF : la méthode Pierre-Marie-François » de Didier Laroche (2021)
« Le reboutement : les techniques, les bienfaits, les contre-indications » de Michel Laroche (2020)
Blogs & Forums
Législation française set organisations reconnues sur les médecines non-concentionnelles
En France, le reboutement est considéré comme une pratique non conventionnelle de santé. Il n’est pas reconnu par la médecine traditionnelle, mais il est autorisé par la loi.
⚠ Le reboutement ne peut en aucun cas remplacer la médecine allopathique. Les maladies en phase aiguë, inflammatoires, infectieuses, ainsi que les affections graves d’origine organique, y compris les tumeurs malignes, nécessitent une consultation médicale avec un médecin.